de Bernie56 » Vendredi 3 Avr 2009, 11:25
Point positif : tout le monde en parle…
En tout cas, essaie de relater les faits ayant conduit à cette condamnation…
Mais en prenant de la hauteur et du recul, on sent bien que ce n’est pas clair, que même si les faits reprochés paraissent justifiés, et peuvent entériner une partie du jugement (prison, amende etc…), le fait d’inviter Fabrice DEVAUX à faire enfin le deuil de ses enfants alors que manifestement il leur porte un amour (démesuré ?) qui l’aura amené là où il est aujourd’hui, ne peut qu’interpeller quelque part…
On a beau essayer de nous le dépeindre comme un pervers narcissique, le fait est que ce Monsieur, au parcours à priori tout à fait normal jusqu’à sa séparation, et même brillant par ailleurs, a été jugé ayant pété un plomb… et au final par amour pour ses enfants…
Et en guise de thérapie, on préconise… qu’il fasse enfin le deuil de ses enfants… qu’il les oublie, dans leur intérêt…
Ce que préconisait déjà la justice familiale (ne lui octroyant déjà que peu de droits de visite), ce à quoi il ne s’est jamais fait, et qu’entérine maintenant la justice pénale, en vertu de faits avérés certes, mais qui ont découlés d’une décision précédente mal vécue et probablement mal assumée…
Mais comment légitimer le fait d’être condamné par amour… à ne plus voir ses enfants ?...
Et comment expliquer aux enfants que leur papa est aujourd’hui en prison… car il les aimait trop ?...
On est bien dans le passionnel, comme l’a très justement fait remarquer la défense… et ce qui explique probablement quelque part que la peine retenue au final soit moindre que celle requise par ce charmant procureur à qui je souhaite au passage de ne jamais se retrouver dans un contexte de séparation difficile, s’il a des enfants…
Que les choses soient claires, je ne dis pas que je cautionne les dérapages incontestables qu’a commis Fabrice DEVAUX.
Mais comme beaucoup, je me dis que cette situation n’aurait jamais existé avec un peu plus de lucidité au départ, une approche peut-être plus équitable des choses lors de la séparation, une incitation à la communication (médiation) plutôt que l’inscription d’office dans un registre conflictuel où les règles sont manifestement criantes d’injustices aujourd’hui dès lors que deux parents s’investissent pour leurs enfants, et entendent bien continuer, même après séparation…
Cette situation met pour la Xième fois le doigt sur des problèmes de fonds, au sujet desquels j’aimerais bien qu’on en profite pour se poser les vraies question, maintenant qu’on a rendu un jugement de droit sur des droits enfreints certes, mais post droits restreints…
La vie ne vaut rien... Mais rien ne vaut la vie...