de bernard 78 » Jeudi 2 Avr 2009, 20:23
Je trouve Monsieur Cazenave bien indulgent pour ce procureur.
Son attitude est peut-être "humaine", mais cela ne l'empêche pas d'être indigne. Je ne salarie pas ce monsieur par mes impôts pour qu'il assouvisse des rancunes corporatistes dans ses réquisitoires. Mais il y a peut-être autre chose.
A en juger par l'écho que ses propos ont eu dans les médias, il cause effectivement un tort considérable à SOS PAPA dans l'opinion publique, ce qui est sans doute le but recherché.
On peut, que je sache, sanctionner des actes délictueux commis par un seul individu, sans jeter le soupçon sur un groupe entier, en l'occurrence une association parfaitement respectable.
On peut aussi sanctionner ledit individu sans l'insulter, ce que les divers acteurs de son procès n'ont pas su éviter. La suspicion jetée sur ses motifs par certaines qualifications et certaines épithètes dans le registre de la pathologie psychologique frise un peu le traitement des dissidents dans les procès que leur intentent les dictatures.Ce n'est pas bon comme pratique judiciaire.On aurait pu se borner à punir sans dénigrer. Mais c'eût été, en somme, reconnaître des circonstances atténuantes, et c'était impossible sans remettre totalement en cause les errements de la "justice" familiale, que la "justice" pénale se devait confraternellement de couvrir. Alors on a fait dans psychopathologie...
Mais on peut commettre un délit, sanctionnable, sans être un malade. On aurait pu s'en souvenir au procès de Fabrice Devaux... à moins qu'on n'ait voulu caractériser comme une maladie l'attachement d'un père à ses enfants, puisque ceux qui comprennent sa souffrance sans approuver ses actes sont eux aussi accusés, et menacés en filigrane.
Le droit d'aimer et c'est tout.