Ce drame, c'est une illustration plus large de la démission de l'Etat dans le domaine du soutien à ces familles et parents isolés, dans l'aide à ces enfants.
Cette jeune femme a 19 ans, elle est tombée enceinte à 17 ans. On peut y lire une situation précaire et difficile, l'absence aussi d'alternative alors que l'enfant serait tombé malade et que la nourrice aurait démissionné.
Il me parait ici important de rappeller que le dénuement n'est pas un motif d'intervention sociale:
Cependant, il est bon de rappeler que si l’article 8 paragraphe 2 permet des ingérences étatiques de façon large, le placement d’enfant doit répondre à des motifs impérieux, il ne peut être appliqué pour la circonstance selon laquelle la famille de l’enfant est dans le dénuement. La pauvreté est facteur de vulnérabilité et les pressions sur les parents pour s’en remettre aux services sociaux pour aboutir à une séparation de la famille sont des pratiques contraires au droit proclamé.
http://www.travail-social.com/oasismag/ ... rticle=236
L'isolement d'un parent ne devrait à mon sens pas être un motif d'intervention sociale non plus, surtout s'il apparaissait que l'Etat a une part de responsabilité dans cet isolement et l'absence de structures ou de solutions y paliant.
Mais suite à ce drame, il pourrait rapidement y avoir pressions sur certains parents afin d'aboutir à la séparation de la famille. Les partisants réclamant l'exclusivité d'un parent auprès d'un enfant représenteraient alors un danger pour ce dernier.
Evidemment, c'est un discours qui sera inaudible pour certains professionnels et partis.
PRESIDENT SOS PAPA a écrit:Tout le monde sait que les "anti-résidence alternée" ne sont pas motivés par l'intérêt de l'enfant mais se contentent de défendre maladivement une forme de "possession-privilège exclusive" qu'elles pensent avoir gagnée de par leur grossesse.
Il y a des ouvrages qui renforcent ces croyances, lire par exemple "L'éloge des mères", de Edwige Antier. Car autant les pères ne sont pas tous coupables d'être absents, certains sont écartés, déchus, certaines mères peuvent avoir été convaincues que leur place et leur rôle sont privilégiés.
Goffman, "l'arrangement des sexes" en dirait long au sujet de croyances injustifiées mais constamment renforcées.