de bernard 78 » Jeudi 2 Avr 2009, 12:13
Il est clair que SOS PAPA dérange le traitrain de la magistrature, qui n'hésite même pas à reprocher implicitement à l'Elysée de recevoir et d'entendre ses représentants, ce qui tranche évidemment avec sa propre attitude butée.
J'ai assisté au premier procès de Fabrice Devaux. Son cas est tragique.
Ce qui n'a pas été relevé dans les médias, c'est qu'il avait dès le départ demandé la résidence alternée, en déclarant vouloir s'installer en Normandie où son ex compagne avait emmené les enfants. La résidence alternée était donc matériellement possible, contrairement à ce qu'on a dit ça et là. Et d'ailleurs, a-t-on seulement pensé, compte tenu de l'éloignement décidé par mère des enfants et avalisé par la "justice", à un droit de visite et d'hébergement élargi à la totalité des petites vacances ? Ce n'est même pas sûr. Une idée si compliquée, une attention si soutenue à la particularité du cas, sont sans doute au dessus des forces intellectuelles de la plupart des JAF.
Mais, sur la résidence alternée, les JAF ont la réponse: le conflit entre les parents rend la résidence alternée impossible. Cela ne tient pas.
1°) La loi ne dit pas que la résidence alternée n'est possible qu'en cas d'accord, ni non plus seulement dans le cas de divorce par consentement mutuel. Elle est donc mal interprétée par ces messieurs et dames en robe noire, qui la sollicitent dans le sens de leur pouvoir.
2°) Il arrivera ce qui doit arriver, à savoir que la résidence alternée sera sortie du conflit lorsque la loi aura décidé qu'elle est de droit, et que les juges auront obligation de motiver sérieusement son refus, au lieu d'invoquer leur interprétation unilatérale de l'intérêt de l'enfant, arrêtée une fois pour toutes. Connaissent-ils mieux l'intérêt de l'enfant que le parent dont ils les éloignent. Ce n'est pas si sûr. Il faudrait au moins que ces messieurs dames s'expliquent, au lieu de rendre une "justice" automatique, qui provoque des drames en quelques heures.
3°) Si le conflit entre les parents rend la résidence alternée impossible, il en est bien sûr de même pour le droit de visite et d'hébergement, que pourtant on octroie au parent non gardien. Les magistrats le savent bien, puisqu'ils ne le font pas respecter la plupart du temps. Ils sont non seulement paresseux dans leur automatisme, mais, en plus, hypocrites.
En tout cas, la mise en cause de SOS PAPA dans le réquisitoire du procureur est absolument inadmissible et appelle une réponse. Qu'elle en dise long sur la mauvaise foi ou la mauvaise conscience d'une certaine magistrature en matière familiale, qu'il croit défendre par de telles insinuations, n'est pas une excuse pour ce monsieur. N'est-il pas permis, au soi-disant pays des droits de l'homme, de critiquer une jurisprudence injuste ou de demander un changement de la loi sans s'attirer des soupçons dans un procès pénal ? Cette insinuation ne fait pas voir, en tout cas, un visage serein de la justice.
Le droit d'aimer et c'est tout.